NESLES-LA-VALLÉE

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95690, canton de la vallée du Sausseron

Altitude : 40 m.

Population : 810 hab. en 1790, 1 829 hab. en 1999, 1840 hab. en 2013.

Étymologie : du latin nige (nouveau) ou plus probablement du germanique niwiallo, basse.

 

Paisible village de la vallée du Sausseron, qui dépendait jadis de l’évêché de Beauvais.

 

Église (M. H) : placée sous le vocable de saint Symphorien, l’église de Nesles est un superbe monument du XIIe siècle. Elle comporte une nef voûtée d’ogives sexpartites et deux bas-côtés, un chœur avec chevet à trois pans, mais elle n’a pas de transept. Un triforium surmonte les arcades des bas-côtés; il forme une galerie composée de deux arcs par travée, séparés par une colonnette. Le portail occidental est en arc brisé avec archivolte en boudin (dont seule le cordon extérieur est orné); il repose sur un entablement soutenu par des chapiteaux dont les colonnes ont disparu. Au-dessus du portail est ouverte une rose. Le clocher, placé sur le côté, est une tour carrée de deux étages avec contreforts d’angle, il est percé de baies géminées et couronné d’une flèche de pierre cantonnée de quatre clochetons; il conserve une cloche de 1727. Malheureusement l’église a été assez brutalement restaurée en 1890.

 

Manoir de Nasselles (M. H) : en face de l’église, le manoir de Nasselles, construit au début du XVIe siècle, par Antoine de Cugnac, premier maître d’hôtel de Louis XII et seigneur de Nesles. Converti en ferme, d’où la dénomination de «ferme Bertheuil», il conserve un colombier circulaire du XVe siècle, une tourelle d’escalier à pans et des bâtiments des XVIe et XVIIe siècles, avec fenêtres à meneaux. Remarquer une belle fenêtre du XVIe siècle à moulures entrecroisées.

 

Tour de Santeuil (M. H) : la ferme de Launay, avec son enceinte polygonale et sa porte fortifiée, est un ancien manoir (vers 1600) qui fut donné par Henri de Bourbon, prince de Condé, au poète Jean de Santeuil (1630-1697). Celui-ci se fit aménager une chambre à chaque étage et il gravissait les marches de l’escalier «pour élever le degré de son inspiration». Sous-diacre à l’abbaye de Saint-Victor de Paris, il défraya la chronique par ses vers et par sa vie.

Voici le portrait qu’en a fait La Bruyère: «Concevez un homme facile, doux, complaisant, traitable, et tout d’un coup violent, colère, fougueux, capricieux. Imaginez-vous un homme simple, ingénu, crédule, badin, volage; un enfant en cheveux gris; mais permettez-lui de se recueillir, ou plutôt de se livrer à un génie qui agit en lui, j’ose le dire, sans qu’il y prenne part, et comme à son insu. Quelle verve! Quelle élévation! Quelles images! Quelle latinité! Parlez-vous d’une même personne, me direz-vous? Oui, du même … Il crie, il s’agite, il se roule à terre; il se relève, il tonne, il éclate, et, du milieu de cette tempête, il sort une lumière qui brûle et qui réjouit. Disons-le sans figure: il parle comme un fou et pense comme un homme sage; il dit ridiculement des choses vraies et follement des choses sensées et raisonnables. »

 

Ferme des quatre tours : beaux bâtiments du XVIIe siècle, anciennes dépendances du château disparu.

 

Croix : croix pattée du XIIe siècle, dite «Croix-des-Friches» sur le chemin allant vers L’Isle-Adam.

 

Curiosité : le 1er décembre 1783, le «Grand Globe», premier ballon gonflé à l’hydrogène, partit des Tuileries à Paris avec à son bord les physiciens Charles et Robert. Deux heures plus tard ils se posèrent dans une prairie de Nesles. Ils étaient précédés de sir Josias Fuller Farrer, qui, parti en même temps des Tuileries, et ayant mené son cheval à bride abattue, les avait devancés.

 

Écarts : Fontenelles (ancienne paroisse), la Frileuse, les Groux, Verville, où fut découverte une nécropole gallo-romaine, le Vieux Moulin.

 

Hôte célèbre : Emile Henriot (1889-1961).

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