OMERVILLE

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95420, canton de Magny-en-Vexin

Altitude : 125 m.

Population : 345 hab. en 1790, 337 hab. en 1999, 315 hab. en 2013.

Étymologie : du nom germanique Audomar ou Otmar, et du latin villa.

 

Construit sur une colline, le village d’Omerville, fortement groupé autour de l’église, possède de charmantes vieilles maisons.

 

Église (M. H.) : dédiée à saint Martin, c’est un monument tout en longueur dont l’origine remonte au XIIe siècle, en particulier la base du clocher et les trois travées de la nef : sur le mur nord on remarque des fenêtres en plein cintre murées et un appareil en fougères visible de l’extérieur. Son clocher, remanié au XIIIe siècle, est de forme carrée avec, sur ses faces, des baies géminées séparées par une colonnette à chapiteau simple. Il était jadis surmonté d’une flèche de pierre qui a été abattue par la foudre en 1897.

La nef fut remaniée au XVIe siècle. On y ajouta une travée et on recouvrit les autres d’un plafond à caissons moderne. Le sanctuaire et le chœur à cinq pans, voûtés d’ogives, sont de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle.

L’église possédait autrefois un reliquaire où étaient enfermées les cendres de sainte Clotilde. Il disparut à la Révolution, et un nouveau reliquaire fut offert en 1860 par l’impératrice Eugénie.

 

Hôtel des Essarts : sur la place du village se dresse un manoir avec tourelles d’angle construit à la fin du XVe siècle pour Jean d’Isque (ne se visite pas). Sa façade sur cour présente un aspect rustique, avec des colombages. Ce manoir fut un temps la résidence de Ninon de Lenclos.

Il avait une superbe cheminée de la Première Renaissance qui fut vendue au début du XIXe siècle, et remplacée par une copie d’une cheminée de Blois.

 

Calvaires : peu de villages peuvent s’enorgueillir d’avoir autant de croix.

  • Dans le cimetière: calvaire du XVe siècle (M. H.).
  • Sur la place de l’église : petite croix pattée qui se trouvait jadis à la sortie du village.
  • Sur la place du village, face au manoir, croix pattée inscrite dans un disque de pierre et placée sur une colonne monolithe dite «La Croix Fromage». Cette croix passe pour provenir de la commanderie des Hospitaliers de Louvière; elle aurait été placée à cet endroit après la Révolution.
  • A la sortie du village, en allant vers Magny, à gauche, la «Croix quatre pieds», simple croix latine posée sur une table de pierre à quatre pieds.

 

Homme célèbre : Antoine Bérault-Bercastel (1720-1794), curé d’Omerville, fut l’auteur de nombreux ouvrages aujourd’hui oubliés, dont un poème «Le Serin des Canaries» (1754) et une «Histoire ecclésiastique» en 24 volumes, plusieurs fois rééditée.

 

Écarts : Gerville, ruine d’une tour quadrangulaire dans le parc de Magnitot. La Louvière («pays à loups»), ancienne commanderie des Hospitaliers. Le Mesnil Amiel, ancien moulin, puis fabrique de tire-bouchons. Pont d’Hennecourt (en majeure partie sur Hodent).

 

Fontaines : Saint-Martin et Sainte-Clotilde.

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