SAINT-OUEN-L’AUMÔNE

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95310, canton de Saint-Ouen-l’Aumône

Population : 1 270 habitants en 1790, 4 801 en 1846, 9 957 en 1968, 19 660 en 1999, 23 962 en 2013.

Étymologie : Saint-Ouen, l’ancien centre, ainsi nommé en souvenir du passage du corps de Saint-Ouen rapatrié de Clichy vers sa ville épiscopale de Rouen en 683. L’Aumône, près du pont, quartier de la maladrerie Saint-Lazare au Moyen Age.

 

Histoire : le vieux Saint-Ouen, autour de l’église et du château, le long de la chaussée Jules César, a été ruiné à plusieurs reprises, et il n’a eu qu’une petite activité agricole même après la construction d’une écluse sur l’Oise, et l’arrivée de la ligne du chemin de fer de l’ouest en 1869.

Au contraire, le quartier de l’Aumône est devenu dès le XIe siècle, un important relais sur la route de Paris à Rouen, en marge de l’Abbaye de Maubuisson, résidence royale fondée par Blanche de Castille en 1236.

Pendant la Révolution, Saint-Ouen-l’Aumône, rebaptisé Montagne-sur-Oise, a été momentanément rattaché à Pontoise.

Au XIXe siècle, c’est le quartier d’Epluches qui se développe, avec l’ouverture d’une gare, dite de Pontoise, sur la ligne de Paris à la frontière belge (1846). L’industrie se développe sur les bords de l’Oise, en particulier l’usine Alcoolevure en 1878. Avec l’ouverture de la ligne de Dieppe (1868), Saint-Ouen devient un nœud ferroviaire. Incorporé à la Ville nouvelle, il double au cours des trente dernières années, sa prospérité reposant essentiellement sur trois grandes zones industrielles (Le Vert Galant, les Bellevues, les Béthunes).

 

Monuments : L’Abbaye de Maubuisson (Notre-Dame-la-Royale) a été transformée en hôpital militaire pendant la Révolution, puis vendue comme bien national et dépecée. L’église et la majeure partie des bâtiments ont été démolis au début du XIXe siècle. Seules subsistent l’aile orientale du cloître (salle du chapitre, salle du trésor, parloir), des caves, des latrines, une très belle grange aux dîmes, et l’ancienne maison des hôtes, transformée en château (fondation Rothschild).

 

Du château construit vers 1650 par la famille de la Coré, il reste une jolie ferme et un pigeonnier.

 

A Epluches, la chapelle Saint-Jean-Baptiste du XVIe ou du XVIIe siècle a été vigoureusement restaurée en 1879.

 

L’église de Saint-Ouen est la plus intéressante: simple chapelle à l’origine, elle fut bâtie à neuf aux XIe et XIIe siècles, (porche, façade, clocher, piliers de la nef) reconstruite après sa ruine pendant la guerre de Cent Ans (dédicace en 1499), puis fortement restaurée en 1837, les paroissiens ayant vainement demandé à disposer de l’église de Maubuisson.

 

Personnages célèbres : Blanche de Castille (1158-1252), fondatrice de l’abbaye, qui y fut inhumée ; la scandaleuse abbesse Angélique d’Estrées, sœur de la belle Gabrielle, qui en fut chassée en 1618 ; la mère Angélique Arnaud, qui rétablit la discipline, avant de devenir supérieure de Port Royal; la princesse Louise-Hollandine de Bavière (1622-1709), fille du roi de Bohême et d’Elisabeth Stuart, convertie au catholicisme en 1658, Antoine-Laurent Pagnerre (1805-1854), éditeur républicain, fut secrétaire général du gouvernement provisoire après la révolution de 1848.

 

Curiosité : il ne reste rien de la vieille ville, entièrement rasée dans les années 70, mais on peut visiter à proximité des tours qui l’ont remplacée, le charmant musée de l’Éducation.

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