TRIEL-SUR-SEINE

Home / / TRIEL-SUR-SEINE

78510, chef-lieu de canton

Altitude : 20 m.

Population : 1 666 hab. en 1790, 11 097hab. en 1999, 11 772 hab. en 2013.

Étymologie : probablement du latin trajectum, passage, gué, peut-être du germanique thresk, jachère.

 

La petite ville de Triel est bâtie à flanc de coteau sur la rive droite de la Seine. C’était jadis une grosse paroisse vigneronne. En 1789, il y avait six cents hectares plantés en vigne (y compris les terroirs de Chanteloup et Carrières); il en restait deux cents pour la seule commune de Triel en 1901.

 

Église (M. H.) : placée sous le vocable de saint Martin, l’église de Triel est un monument du XIIIe siècle qui a succédé à un édifice antérieur. Elle a été en partie reconstruite au XVe siècle, et dotée vers 1550 d’un nouveau chœur, désaxé par rapport à la nef, attribué abusivement à Jean Bullant.

Elle se compose d’une nef, flanquée de deux bas-côtés et de chapelles latérales au sud, d’un transept surmonté d’un clocher et d’un vaste déambulatoire dont les statues ont été détruites à la Révolution, sauf la figure centrale du Christ.

La partie basse de la nef, du XIIIe siècle, fut revoûtée au XIVe siècle. Le bas-côté nord possède ses voûtes primitives du XIIIe siècle, le carré de transept fut voûté au XIVe siècle. Le bas-côté sud fut agrandi au XVe siècle, le chœur reconstruit au XVIe siècle; il est traversé dans son sous-sol par une rue, l’ancien « chemin du roi », passant sous une voûte en berceau; une porte donne accès à une crypte.

A l’extérieur, la façade du XIIIe siècle est occupée par un portail encadré de colonnettes engagées; l’archivolte est en tiers-point, mais le tympan est lisse. La face sud, remaniée au XVe siècle, est percée d’un portail élégant abrité sous un porche, qui a été modifié au XVIe siècle. Les portes sont sculptées de médaillons et d’arabesques.

Le clocher est couvert d’un toit en ardoise qui a remplacé depuis longtemps la flèche primitive. La cloche, de 1706, a eu pour parrain le futur régent Philippe d’Orléans et pour marraine Charlotte-Elisabeth de Bavière, princesse Palatine, épouse de Monsieur, frère du roi.

 

Vitraux : bel ensemble de verrières Renaissance de 1554-1557, œuvres d’ateliers parisiens : Crucifixion, Arbre de Jessé, Saint Sébastien, Saint Martin, Saint Nicolas, etc.

 

Histoire : c’est dans l’église de Triel, en 1721, que l’abbé Dubois (1656-1723), futur cardinal, fut ordonné prêtre par l’évêque de Nantes en présence de Massillon (quelques jours plus tard, il fut sacré archevêque de Cambrai en la chapelle du Val-de-Grâce de Paris).

 

Hommes célèbres : Octave Mirbeau (1850-1917) habita une maison qu’il s’était fait construire, route de Cheverchemont. Caroline Carasson-Otero, dite « La belle Otero, habita Triel en 1921. Paul Fort.

 

Curiosité : une légende tenace rapporte que Jacques II Stuart, après sa fuite d’Angleterre en 1689, réfugié à Saint-Germain aurait caché son trésor à Triel. Des recherches ont été menées depuis trois siècles… sans succès apparent, mais il est des actes de vente de maisons sur lesquels est portée la mention « … qu’en cas de découverte dans l’immeuble vendu d’objets ayant le caractère de trésor caché… la valeur des dits objets serait partagée. »

 

Écarts : Cheverchemont : ancienne propriété d’Octave Mirbeau (1850-1977) ; ferme des Grésillons ; l’Hautil (en partie sur Boisemont) ; île d’Hernières ; île de la Motte-des-Braies ; îIe du Platois ; le Moulin-à-vent ; Pissefontaine où, à la fin du XIXe siècle, résidait le poète Paul Fort (1872-1960).

Articles similaires
    Contactez-nous

    Vous vous répondrons dans les meilleurs délais. Merci

    Ecrire votre recherche