VILLERS-EN-ARTHIES

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95510, canton de Magny-en-Vexin

Altitude: 182 m.

Population : 480 hab. en 1790, 426 hab. en 1999, 442.hab. en 2013.

Étymologie : du bas latin Villare (ferme).

 

Construit sur les hauteurs de la forêt d’Arthies, Villers est connu depuis le VIIIe siècle par une donation que fit le roi Pépin le Bref à l’abbaye de Saint-Denis en septembre 768. Pourtant, il n’a été érigé en paroisse qu’en 1060.

 

Église (M. H.) : Placée sous le vocable de saint Martin, l’église a beaucoup souffert de la guerre de Cent Ans et d’un bombardement en 1944. Dans son état actuel, elle porte surtout la marque du XVIe siècle. En forme de croix latine, elle a une nef, un seul bas-côté et une abside ronde sans grand caractère, reconstruite après la Deuxième Guerre mondiale. On y pénètre par un Portail de style flamboyant formé d’une ogive garnie de crochets dont le tympan est semé de fers à cheval.

Le clocher, élevé sur la chapelle sud, possède une cloche datée de 1688 portant l’inscription : «L.D.V. Magnus F.R. et NAV. R.» (Louis le Grand, roi de France et de Navarre). Cette cloche était celle qui sonnait les quarts au château de Marly.

 

Château (M. H.) : il est placé sur le point le plus élevé du village «Villers de vingt coteaux dominant les hauteurs», chantait au XVIIIe siècle le poète Louis Vigée dans son «Épître à Ducis». On y accède par une allée de tilleuls plantés en 1613; une grille ouvragée surmontée d’un fronton aux armes de Roger de Villers, accostées de deux chevaux contournés ferme le tapis vert qui s’étend devant le château. Construit au XVIIe siècle, il se compose d’un corps principal encadré de deux ailes aux toits élevés. L’aile gauche est bâtie sur les fondations du château primitif, qui n’était qu’un simple rendez-vous de chasse.

Dans le parc subsistent une tour dite de la Reine Blanche et une glacière, ainsi que «le Temple du Vrai Bonheur», dédié par Roger de Villers à la mémoire de son épouse Catherine de Vernay.

Le château fut la Propriété de Pierre-Louis-René Cahouet, Premier commis des Bureaux de la guerre, dont l’épouse eut l’audace en 1777 d’emprunter 100 000 écus au banquier Lafosse en lui présentant de fausses lettres de Marie-Antoinette.

 

Hommes célèbres : c’est à Villers que naquit l’humaniste Michel du Bois qui, réfugié à Genève en 1537, ouvrit une imprimerie où il édita les œuvres de Calvin.

 

Le médecin de Chaudray : c’est au hameau de Chaudray qu’au XVIIe siècle le célèbre guérisseur Christophe Ozanne (1633-1713), simple laboureur, soignait par les plantes. Sa chaumière était le rendez-vous de tous les gens du beau monde, accourus de Paris ou de Versailles. L’abbé de Coulanges écrivait en 1696 à sa cousine la marquise de Sévigné : « Christophe aux ânes (sic) guérit ceux qu’il traite et n’en veut pas un sou, deux contresens en médecine ».

 

Autres écarts : la Goulée, le Grand Chemin, la Grenouillère, les Mares, le Grand et le Petit-Saint-Léger’, le Tremblay, Villeneuve.

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