95420, canton de Marines
Altitude : 97 m.
Population : 260 hab. en 1790, 779 hab. en 1999, 745 hab. en 2013.
Étymologie : du latin novus (nouveau) et cortem (domaine).
Le village de Nucourt est mentionné pour la première fois en 832 dans une charte d’Hilduin, abbé de Saint-Denis. En 1944, il fut presque entièrement rasé par un bombardement visant un entrepôt de fusées V1 que les Allemands avaient installé dans d’anciennes carrières.
Église (M. H.) : placée sous le vocable de saint Quentin, l’église de Nucourt a la particularité d’être située à l’écart du village. C’est un édifice du XIIe siècle, fortement modifié dans les siècles suivants. Les deux croisillons et le clocher sont des dernières années du XIIIe siècle. Le chœur à chevet droit fut élevé vers 1210-1220, la chapelle nord dans le second quart du XIIIe siècle, puis la chapelle sud au XIVe siècle. Enfin, vers 1540, l’église menaçant ruine après les désastres de la guerre de Cent Ans et son incendie en 1432, on remplaça la nef primitive par un triple vaisseau. La grosse tour servant de porche d’entrée, qui ne semble pas avoir été terminée, a été construite vers 1560. Elle serait l’œuvre de Jean Grappin. Le clocher primitif (XIIe siècle), qui coiffe la croisée du transept, ne conserve qu’une cloche de 1812.
Le principal ornement de cette église est un retable monumental en pierre polychrome qui occupe tout le chœur de l’église. Il fut exécuté vers 1533. Cette date figure sur des volets peints représentant la vie de saint Quentin (aujourd’hui déposés).
Calvaire : dans le cimetière, calvaire du XVIe siècle (M. H.).
Cimetière : tombe de Jacques de Monthiers (1753-1837) «ancien président et lieutenant général des villes et villages de Pontoise» (M. H.).
Château : le château de Nucourt, vieille demeure sans grand caractère, restée longtemps à l’abandon, appartenait au XVIIIe siècle à la famille de Monthiers.
Curiosité : en 1792, le corps de la bienheureuse sœur Marie de l’Incarnation (Madame Acarie, fondatrice des Carmélites en France) fut caché à Nucourt par le comte de Monthiers. Il quitta Pontoise secrètement et de nuit, caché dans une peau de vache sur l’impériale d’une voiture, et fut déposé dans l’autel de la chapelle du château. En 1793, les révolutionnaires le retrouvèrent et ouvrirent le cercueil, le corps fut mis en terre dans le cimetière. En 1797, il fut déterré et replacé dans un coffre dans l’autel de la chapelle. Il ne fut restitué au carmel de Pontoise que le 7 mai 1822.
Écarts : le Camp de César, le Four à Chaux, le Moulin de Nucourt, Hardeville, gros hameau, fief d’une famille de ce nom. Nécropole au lieu-dit «Le Vieux-Hêtre» (M. H.).