MARINES

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95640, chef-lieu de canton

Altitude : l30 m.

Population: 1 212 hab. en1790, 2 925hab. en 1999, 3 509 hab. en 2013.

Étymologie : du nom latin Marinae, féminin pluriel de Marinus, avec le suffixe ina (indique la possession).

 

Église (M. H.) : l’église de Marines, placée sous le vocable de saint Rémi, a succédé à une église de 1256, ruinée par les Anglais en 1435. Reconstruite à partir de 1538 et à nouveau en 1562 sous l’impulsion de Guillaume Germain, archidiacre du Vexin qui en fit remanier le plan par Nicolas Lemercier, elle se compose d’une nef et de deux bas-côtés voûtés d’ogives, à l’exception du bas-côté nord voûté en berceau. Le chœur est à trois pans sur croisée d’ogives. C’est un mélange de gothique final et de Renaissance.

La nef et le porche (entrepris vers 1562) sont vraisemblablement l’œuvre de Nicolas Lemercier. Le porche se compose d’un avant-corps, avec une arcade profonde entre deux colonnes. Les embrasements sont ornés sur chaque face de trois petites niches vides de leurs statues. La voûte fuyante, divisée en caissons, est décorée de macarons et de têtes d’anges.

A l’extrémité du bas-côté sud, la chapelle Saint-Roch (M. H.), œuvre de Nicolas Lemercier et de son gendre André Gerbault (vers 1620), fut construite aux frais de Nicolas Brûlard de Sillery, garde des sceaux d’Henri IV, qui voulait en faire sa sépulture. C’est un bâtiment octogonal coiffé d’une coupole de pierre à dix pans, avec caissons sculptés et couronnée par un lanternon. Un carrelage étoilé de marbre et de pierre recouvre le sol. Sous la chapelle se trouve une crypte, dont la voûte est soutenue par un pilier central. Les remarquables tombeaux des Sillery ont été détruits à la Révolution.

Le clocher est une tour simple, à baies en plein cintre, coiffé d’une toiture d’ardoises à quatre pans.

Marines conserve une cloche du XIVe siècle, d’un poids de 265 kilogrammes, déposée dans l’église.

C’est dans l’église de Marines que, le 25 mars 1624, saint Jean-Eudes, oratorien, fondateur de la Congrégation sacerdotale de Jésus et Marie, prononça ses vœux.

L’église de Marines a été maladroitement restaurée aux XIXe et XXe siècles, et la place a perdu son beau pavage.

 

Couvent : non loin de l’église, ancien couvent des Oratoriens, construit vers 1618 par Clément Metezeau, architecte des bâtiments du roi, à l’emplacement d’un ancien prieuré.

 

Château : le château de Marines fut construit pour la famille de Brosses vers 1560. Il se compose d’un corps de logis flanqué de deux pavillons et coiffé de hautes toitures d’ardoises. L’escalier intérieur en pierre possède une voûte à caissons sculptés. Les solives et les poutres des plafonds du premier étage (M.°H.) sont recouvertes de peintures polychromes aux armes des Sillery et des Créqui. Il a été fâcheusement modernisé au XXe siècle.

Un vaste parc, clos de murs, conserve encore le plan qu’en avait dressé Le Nôtre.

Henri IV logea au château le 11 août 1589.

Après avoir appartenu aux familles de Brosses, de Sillery, et de Créqui, le château devint la propriété de Rivié, un forgeron enrichi par la faveur de Louvois, puis du marquis de Gouy d’Arsy.

 

Hommes célèbres : l’oratorien Jean-François Mandar (1732-1803), né à Marines. Nicolas Malebranche (1637-1715) a séjourné à l’Oratoire de Marines.

Charles de Créqui, prince de Poix, gouverneur du Dauphiné, pair et maréchal de France, tué devant le fort de Brême (Milanais) en 1638.

Nicolas Brûlard de Sillery, garde des sceaux (1544-1624).

Le marquis de Gouy-d’Arsy, révolutionnaire victime de la Révolution.

Alexis Chauvet, compositeur (1837-1871).

L’amiral Peyron, ministre de la Marine de 1883 à 1885.

Hôtes célèbres : Jean-Jacques Rousseau, ami de l’oratorien Mandar, venu herboriser à Marines.

Le peintre Cézanne, qui fut inspiré par les paysages des Hautiers.

 

Écarts : la ferme de la Levrière, la Métairie.

 

Hameau : Les Hautiers.

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