SAINT-GERVAIS

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95420, canton de Magny-en-Vexin

Altitude : I20 m.

Population : 680 hab. en 1790, 893 hab. en 1999, 980 hab. en 2013.

Étymologie : ce village s’appelait jadis Bercagny, « Le domaine de Berikin ».

 

Le site du village à flanc de coteau a été gâché par de médiocres lotissements. Saint-Gervais est traversé par l’antique chaussée romaine de Paris à Rouen, qui avant la construction de la déviation de la D14 (en 1842) était la terreur des postillons et des rouliers. Le village portait autrefois le nom de Bercagny. Lors de son érection en paroisse (1799), il prit le nom de Saint-Gervais.

 

Église (M. H.) : placée sous le vocable de saint Gervais et saint Protais, elle a succédé à une chapelle dont l’existence est attestée en 841. La légende rapporte que pour soustraire les reliques de saint Gervais et de saint Protais aux envahisseurs normands, on résolut de les transporter de Rouen à Pontoise. Lors de leur passage à Bercagny, une parcelle de ces reliques aurait été prélevée.

L’église actuelle, de plan cruciforme, est en partie des XII et XIIIe siècles, mais elle a été remaniée au XVIe siècle. Un clocher du XIIe siècle, avec flèche dc pierre, s’élève à la croisée du transept. Le porche, de style Renaissance, fut commencé en 1549 par Robert Grappin, de Gisors, et terminé en 1550 par son fils Jean. C’est une composition à deux étages, encadrée de colonnes à l’antique, ornée de niches et de statues. Remarquer la charmante frise qui le surmonte. Au trumeau du portail, Vierge à l’Enfant.

Dans la sacristie, belles boiseries installées par l’abbé Verdière, curé révolutionnaire de Saint-Gervais.

 

Calvaire : en bordure du chemin de Ducourt à la Chapelle-en-Vexin, près du château d’eau, se trouve une borne en forme de croix pattée sur fût carré, posée sur un socle, dite «la croix de Lançon» (XIIe siècle).

 

Château de Magnitot (M. H.) : acquis en 1771 par Thomas Le Rat, abbé commendataire de Bellozane. L’ancien manoir seigneurial fut entièrement reconstruit un peu plus tard sur les plans de Baraguey (élève de Gabriel).

Le nom de Magnitot, attesté en 1239, est très probablement celui d’un fief normand des anciens seigneurs.

La construction s’élève sur une grande terrasse soutenue par un portique bordé de rampes à balustres. Le château se compose d’un pavillon central couvert d’ardoises, encadré par deux ailes en terrasse. On y sent une certaine influence italienne et peut-être quelque réminiscence du Petit Trianon.

Le parc, tracé en 1780, a été conçu par Sophie de Jussieu, fille du grand botaniste et épouse de Jean-Baptiste-Paul Lerat. Elle fit planter de beaux arbres, dont un cèdre, qui poussa d’abord dans un pot sur une fenêtre du château.

La chapelle, placée sous le vocable de la Vierge, fut fondée en 1322 par Guillaume des Essarts, chanoine de Rouen et chancelier de Bayeux. Elle fut agrandie au début du XVe siècle puis remaniée sous la Renaissance. En 1867, des voûtes de pierre remplacèrent l’ancien plafond de bois.

 

Curiosité : on vénère dans cette chapelle une statue de saint Mesmin, jadis invoqué pour guérir les enfants souffrant de maux de ventre.

 

Autres écarts : Archemont, le château de Gueptant, le petit Saint-Gervais : ravissante maison construite au début du XIXe siècle (lucarne avec oculus et corniche décorée). Etrez (de strata : la route) : hameau très pittoresque, à parcourir à pied. Château du début du XIXe siècle. Ferme importante, avec maison de maître néo-classique et château du début du XIXe siècle. Ducourt.

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