BOURY-EN-VEXIN

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60240, canton de Chaumont-en-Vexin

Altitude : 66 m.

Population : 395 hab. en 1790, 306 hab. en 1999, 348 hab. en 2013.

Étymologie : Burricio en 1104, du nom gaulois Burrus (ou gallo-romain Burrius), avec le suffixe acum.

 

Connu depuis le IXe siècle par une charte de l’abbaye de Saint- Denis, le village de Boury fut ravagé et incendié en 1119 par Robert de Dangu, allié des Anglais; sa Maison-forte fut prise à nouveau en 1198 par Richard-Cœur-de-Lion.

Église : fondée en 1104 par Eustache, seigneur de Boury, placée sous le vocable de saint Germain d’Auxerre, elle dépendait de l’abbaye de Saint-Martin de Pontoise. Elle comporte une nef accompagnée de deux bas-côtés, d’un transept et d’un chœur à chevet plat, flanqué de deux chapelles latérales datant du XIIIe siècle, mais en partie reconstruites après la guerre de Cent Ans. La nef, divisée en trois travées recouvertes de voûtes d’ogives, est de la première moitié du XVIe siècle. Le bas-côté nord, voûté en berceau est du début du XIIIe siècle. Le carré du transept, qui supporte le clocher, date du second quart du XIIIe siècle, ainsi que les bras du transept. Le chœur rectangulaire, à chevet plat est du premier quart du XIIIe siècle. Le clocher, tour carrée du XIIIe siècle, fut recouvert au XVIe siècle d’une toiture à quatre pans. La chapelle nord fut refaite au XVIIe siècle.

Prieuré (ne se visite pas) : fondé en 1104 par Eustache de Boury, le prieuré, qui dépendait de l’abbaye de Saint-Martin de Pontoise, perdit de son importance au XVe siècle. Le bâtiment, construit au début du XVIe siècle, fut très remanié au XVIIIe siècle et encore depuis.

Il y avait aussi à Boury dès le XIIIe siècle une maladrerie dont il ne subsiste aucun vestige.

Manoir : aujourd’hui convertie en ferme, l’ancienne demeure seigneuriale des Boury s’ouvre sur la place principale du village. Le corps de logis, construit au XVIe siècle, se prolonge par un bâtiment du XVIIIe siècle flanqué d’une tour ronde du XVe siècle que coiffe une toiture conique.

C’est à l’emplacement de cette demeure, dans l’antique Maison-forte, que, le 30 septembre 1198, Richard-Cœur-de-Lion écrivit à l’évêque de Durham la nouvelle de la victoire qu’il venait de remporter sur Philippe Auguste à Courcelles.

Château : monument historique ouvert au public, avec visite guidée de 14 h 30 à 18 h 30 les samedis et dimanches du 15 avril au 15 octobre et tous les jours (sauf mardi) en juillet et août.

Élevé en 1685 sur les plans de Jules Hardouin-Mansart pour Guillaume Aubourg, marquis de Boury, Grand Audiencier de France, il se compose d’un corps de logis surmonté d’un large fronton armorié et de deux ailes en retour sur la façade face au vil1age. Les clés de voûte des fenêtres du rez-de-chaussée sont ornées de figures représentant les saisons et les parties du monde, œuvres de Michel Poissant, sculpteur de Gisors. A l’extrémité nord du château, chapelle attenante, construite au XVIIIe siècle sous le vocable de saint Charles Borromée.

Les seigneurs : depuis le premier seigneur connu (1030), se succèdent par alliance les Villiers de L’Isle-Adam, les Bec-Crespin, les Pellevé, les Aubourg et les actuels propriétaires qui en sont les descendants.

Personnages célèbres : Pauline Craven, née de La Ferronnays, auteur du «Récit d’une sœur» paru en 1866, ouvrage romantique et mystique qui raconte l’histoire de son frère et de son épouse, Léon et Hélène Bertaux, sculpteurs. Léon Bertaux est l’auteur du monument funéraire du compositeur Eugène Gauthier au Père-Lachaise, Hélène Bertaux sculpta les statues de la façade de l’église Saint-François-Xavier à Paris. Au salon de 1873 elle exposa la «Jeune Baigneuse» dont le modèle était une jeune fille de Boury.

Curiosité : sur la place du château : tilleul planté en 1848.

Mégalithe : au sud du bois de la Bellée, sur le plateau qui sépare la vallée de l’Epte du ru d’Hérouval, se trouve l’allée couverte de la Bellée (M. H.), sépulture collective de la civilisation Seine-Oise- Marne, découverte en 1867. C’est une longue chambre funéraire que ferme une pierre percée d’un trou rond. Les deux dalles de droite et gauche formant vestibule sont ornées de figures représentant deux seins et un collier.

Écart : le Chêne d’Huy, Montbines.

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