CHAUSSY

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95710, canton de Magny-en-Vexin

Altitude : 80 m.

Population : 860 hab. en 1790, 602 hab. en 1999, 632 hab. en 2013.

Étymologie : Calciacus en 690, du nom latin Calcius (ou Calicius), avec le suffixe acum.

 

Le village est blotti au fond d’un vallon.

 

Église (M. H.) : l’église de Chaussy, placée sous le vocable de saint Crépin et saint Crépinien, a succédé à un monument plus ancien placé sous le vocable de saint Martin qui est mentionné dans un testament de 690. Erigée en paroisse en 824, elle dépendait de l’abbaye de Saint-Wandrille (possession confirmée par une charte de 854). L’église actuelle est une construction du XIIe siècle, comportant une nef voûtée en bois, un chœur à chevet plat auquel sont accolés une chapelle construite au XVIe siècle, et un clocher carré à deux étages (le premier présente des fenêtres simples en plein cintre et le second des baies géminées).

 

Châteaux : au hameau de Haute-Souris, ancien manoir de Méré, aujourd’hui converti en ferme (ne se visite pas), Tour de la fin du XVe siècle (M. H.), pigeonnier de 1415, ruines de la chapelle Saint Laurent (XVIe siècle, M. H.).

 

Au hameau de Villarceaux, petit château dit « Le Couvent», aujourd’hui converti en club de golf, construction avec tourelles très restaurée. C’est un ancien prieuré de Bénédictines, fondé en 1160 par le roi Louis VI, sous le vocable de sainte Marie-Madeleine. Il fut ruiné par les Anglais en 1432 puis rebâti par le seigneur de Villarceaux en 1524. Il fut acheté comme bien national pendant la Révolution par le conventionnel Joseph Lakanal qui y résida de 1797 à 1815, après avoir toléré, en pleine Terreur, la présence des religieuses.

 

Domaine de Villarceaux (M H.) : le domaine, tombé aux mains des spéculateurs en 1972, a failli être démembré et loti. Après de multiples péripéties, il est passé au Conseil régional d’Ile de-France, qui l’a fait restaurer. Le Château Vieux: le vieux manoir de Villarceaux conserve quelques vestiges d’une maison forte du XIIIe siècle (tour Saint-Nicolas récemment restaurée, convertie en pigeonnier), et trois bâtiments du XVIe siècle encadrant la cour. Au XVIIIe siècle, il avait été converti en ferme. L’aile droite (1560), baignée par l’étang, a conservé un certain cachet, dont témoigne un tableau de Suzanne Valadon; elle se compose d’un long bâtiment flanqué d’une tour à chaque extrémité, dont l’une est incluse dans le Pavillon de Ninon. Ce dernier est relié au vieux château par une arcade sous laquelle se trouve la porte de l’escalier conduisant à l’étage où l’on peut voir de belles boiseries et un plafond peint datable des années 1583-1650. C’est dans ce pavillon que Louis de Mornay, marquis de Villarceaux, recevait vers 1650 Ninon de Lenclos et Françoise d’Aubigné, la future madame de Maintenon (dont il peignit un célèbre nu).

A proximité s’étendent de remarquables jardins à l’italienne, avec terrasses, bosquets. Le tout est maintenant ouvert au public.

 

Le Château d’En-Haut ou Château-neuf : héritier de la veuve de Charles de Mornay, Charles-Baptiste du Tillet, marquis de la Bussière, fit construire le nouveau château sur les plans de l’architecte Jean Baptiste Courtonne (fils de Jean Courtonne, l’architecte de l’hôtel Matignon à Paris). Les travaux, commencés en 1755, furent achevés en 1759.

On y accède par une grille aux armes des Villefranche et des Mérode, derrière laquelle s’ouvrent deux pavillons formant les communs (dont l’un fut converti en chapelle en 1768). La vaste cour d’honneur est encadrée de verdure et de charmilles. Au fond se dresse le château, présentant un avant-corps central à trois pans en saillie, accompagné de deux ailes dont les extrémités simulent des pavillons.

 

Côté jardin le château domine le «Tapis vert», qui descend en pente raide vers le vieil étang et le Bassin du Miroir. Un grand fronton triangulaire surmonte l’avant-corps central.

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Personnage célèbre : c’est à Chaussy que naquit au début du VIIe siècle saint Ansbert. Elevé à la cour de Clotaire III, puis moine à l’abbaye de Fontenelle (saint Wandrille) et enfin évêque de Rouen en 683, il fut exilé au monastère de Haumont dans le Hainaut où il mourut; son corps fut rapporté à Saint-Wandrille. A Chaussy près de la route de Chérence, une fontaine lui est dédiée. Il existe une autre fontaine, dite des Dourds.

 

Écarts : Ferme des Belles Filles (ne rêvez pas: il s’agit de belles feuilles !), Boucagny, la Comté, Cul-froid, les Essarts, Haute-Souris, Méré, les Petites Maisons, Villarceaux, la Bergerie.

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