ENNERY

95300, canton de la vallée du Sausseron

Altitude : 104 m

Population : 536 hab. en 1790, 2 038 hab. en 1999, 2411 hab. en 2013

Étymologie : Hunneriaca villa en 898, du nom germanique Hunhari ou Anhari, mais peut-être aussi du latin Annarius, avec le suffixe acum.

 

Le petit village d’Ennery a grandi du fait de la proximité de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, mais il a su conserver son caractère.

 

Église (M. H.) : placée sous le vocable de saint Aubin, l’église d ‘Ennery est un édifice du XIIe siècle (nef à trois vaisseaux, avec triforium et tour-clocher), complété au XVIe siècle par deux travées, un chœur et un transept, œuvre de Denis et Nicolas Lemercier. Le chœur avec son abside polygonale est orné d’une frise en haut relief courant le long de l’encadrement, représentant le Christ, les apôtres et les évangélistes, datée de 1584. On remarquera les beaux chapiteaux gothiques de la nef. Le clocher (XIIe siècle), élevé sur 1e transept est percé de baies géminées ouvertes en plein cintre et séparées par une colonnette ornée d’un chapiteau. Il est coiffé d’une flèche de pierre octogonale cantonnée de quatre clochetons pyramidaux.

 

Château : le château d’Ennery (propriété de 1a Fédération mutualiste de la Seine) est une construction de la fin du XVIIe siècle édifiée pour Jacques Ier d’Ailly, et remaniée au XVIIIe siècle. C’est un édifice rectangulaire un étage, avec un avant-corps en saillie surmonté d’un fronton triangulaire percé d’un oculus.

Un vaste parc avec jardin à la française 1’entoure. Remarquer à proximité de beaux communs datés de 1699 el une ferme avec colombier.

 

Calvaire : croix de l’ancien cimetière (XVIIIe siècle).

 

Personnages célèbres : Victor-Thérèse Charpentier, marquis d’Ennery, comte du Saint-Empire, gouverneur et lieutenant généra1 des Iles-sous-le-Vent (Antilles), mort à Saint-Domingue en 1776. Son tombeau en marbre blanc, œuvre du célèbre sculpteur Houdon, est conservé au musée du Louvre.

Gaston de Lévis (1764-1830), fils du glorieux compagnon de Montcalm, et gendre du précédent, fut capitaine des gardes et confident de Monsieur (le futur Louis XVIII). En 1789, il fut élu député de 1a noblesse de Senlis aux Etats généraux, où il se lia avec Mirabeau. Sous l’Empire, il se rendit célèbre par ses Maximes («Noblesse oblige», «Gouverner, c’est choisir», etc.) et par un livre éblouissant sur les dernières années de l’Ancien Régime (Souvenirs et portraits). Académicien, membre du Conseil privé et de la Chambre des Pairs en 1815, il se révéla bon économiste, spécialiste des finances. Chevalier d’honneur de la duchesse de Berry, il mourut à l’Elysée en février 1830.

 

Pierre-François Réal (1757-1834), fils d’un garde-chasse de Chatou, membre actif de la Commune de Paris, dut fa fortune à Barras, à Fouché, puis à Napoléon, qui le fit conseiller d’Etat, l’anoblit, et lui confia la préfecture de police pendant les Cent-Jours. Ancien régicide, il dut s’exiler en 1816, et revendre le château d’Ennery, qu’il s’était fait attribuer à bon compte en 1799.

 

Mégalithe : Menhir dit «La Haute Borne» (hauteur 1,50 mètre) dans le village sur le bord de la route de Pontoise à Méru.

 

Écarts : Louville, la croix d’Autel (lotissement). Autrefois il existait une léproserie avec une chapelle Saint-Antoine. Une carrière porte encore ce nom.

 

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