LIMAY

78520, chef-lieu de canton

Altitude : 20 m.

Population : 1 353 hab. en1790, 15 709 hab. en 1999, 16 204 hab. en 2013.

Étymologie : peut-être du nom gaulois lima (ou Limus), plus probablement des mots gaulois limo (orme) et ialo (clairière).

 

L’histoire de ce village est liée à celle de Mantes, dont il n’est séparé que par un pont. Limay est mentionné pour la première fois dans une charte de 978, par laquelle la comtesse de Letgarde cède à l’abbaye de Saint-Père-de-Chartres tout ce qu’elle possède à Limay.

Église : placée sous le vocable de saint Aubin, l’église de Limay a été agrandie à trois reprises, et son axe est complètement décalé par rapport à celui de l’édifice primitif dont il ne subsiste que les deux travées du chœur et le clocher (vers 1156). Au XIIIe siècle ce dernier fut coiffé d’une flèche (refaite en 1906); le chœur fut alors agrandi, puis la nef du côté nord. Au XVIe siècle on ajouta à celle-ci quatre travées supplémentaires. Plus tard la nef romane fut détruite. Sur le pignon ouest s’ouvre un portail flamboyant du XVIe siècle à deux petits arcs retombant sur une clé centrale.

A l’intérieur : statue funéraire de Thomas le Tourneur, secrétaire de Charles V, mort en 1384; monument funéraire de Jean Chenut et de son épouse (début XVIe siècle) et curieuse dalle funéraire hébraïque gravée de Meir, fils d’Eliah, mort le 17 mars1243.

Rues : la rue du Prêche tire son nom du temple protestant établi vers 1560 et détruit en 1685 lors de la révocation de l’édit de Nantes.

La rue qui traverse la ville fut ouverte en 1753 et le pont est dû à l’ingénieur Gigot; il fut commencé en 1844, puis reconstruit après la dernière guerre.

Le vieux pont : un pont de trente-sept arches enjambait la Seine, à l’emplacement du vieux pont en bois du XIIe siècle; il avait été construit en 1613 grâce à Sully. Immortalisé par Corot («La maison du passeur»), il fut détruit le 6 juin 1940, et il n’en reste que huit arches.

Château (M. H.) : sur une terrasse à flanc de coteau, le château des Célestins est une construction du début du XIXe siècle qui a succédé à un ancien couvent fondé par Charles V en 1376 et dédié à la Sainte-Trinité. Son vignoble était réputé et apprécié d’Henri IV.

Au-dessous du château se trouvait l’ermitage Saint-Sauveur, modeste chapelle creusée dans le roc, qui attirait de nombreux pèlerins le deuxième dimanche de Carême et le 6 août. Cette chapelle, située près d’une fontaine, aurait été fondée au XIVe siècle. Une vieille légende racontait que ce lieu était jadis une caverne de brigands qui rançonnaient les habitants du voisinage; ceux-ci avec l’aide des gens d’armes du roi, menèrent contre eux une véritable expédition; trois furent pris et exécutés sur place.

La chapelle s’est malheureusement écroulée en 1964.

Écarts : Les Loins-de-Boire, Les Moussets, domaine où mourut accidentellement le compositeur Ernest Chausson (1855-1899), les Pinards, les Pavillons (lotissements).

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