78740, canton de Meulan
Altitude : 25 m.
Population : 870 hab. en 1790, 4 369 hab. en 1999, 4 841 hab. en 2013.
Étymologie : Vals en 1099, du latin valles (vallées).
Simple petit village des bords de la Seine, avec ses hameaux de Fort-Vache et du Temple, Vaux a peu à peu subi une urbanisation galopante du fait de l’industrialisation de la vallée de la Seine. On a retrouvé sur l’Hautil, au-dessus des « Grandes Gorges », les traces d’une enceinte elliptique pré-gauloise.
La terre de Vaux appartenait à l’abbaye de Jumièges depuis le Xe siècle. Puis elle devint possession des comtes de Meulan.
Église (M. H.) : l’église de Vaux, placée sous le vocable de saint Pierre-aux-Liens, remonte au XIIe siècle. De cette époque datent le chevet formé d’une abside circulaire, éclairée par six baies (qui ont été remaniées au XIVe siècle), et le portail en plein cintre, au-dessus duquel se trouve une fenêtre encadrée de deux colonnettes à chapiteaux ornés de feuillages et de volutes. Un clocher carré, coiffé en bâtière, surmonte la croisée de transept. Cette église a beaucoup souffert à la fin de la guerre de Cent Ans. Son clocher fut incendié; en s’effondrant il entraîna les voûtes du chœur et de l’abside. La famille de Vion la fit restaurer au XVIe siècle, mais on ne reconstruisit pas le bas-côté sud. L’église a été remise en état en 1970.
Château : Louis de Vion, qui fut fait chevalier en 1487 par Charles VIII à la bataille de Thérouane, fit construire le château en remplacement de l’ancien manoir seigneurial. C’est une construction élégante, avec ses cinq tours coiffées en poivrière. Agrandi aux XVIIe et XVIIIe siècles, le château de Vaux est empreint d’un certain cachet, bien qu’on ait percé les façades et comblé les fossés au XIXe siècle.
Après être passé par alliance à la famille de Saint-Simon, le château fut revendu de nombreuses fois, avant de passer à la fin du XIXe siècle entre les mains du sculpteur Marochetti (1805-1867), auteur du tombeau de Napoléon aux Invalides, qui reconstitua le domaine.
Curiosité : une manufacture de porcelaine fut créée à Vaux en 1770, mais elle n’eut qu’une durée éphémère et cessa toute activité dès 1784.
Hommes célèbres : le tragédien Le Kain (1728-1778) résida un certain temps à Vaux. Adolphe Thiers (1797-1877), vint souvent s’y reposer.
Histoire ou légende : au IIIe siècle, saint Nicaise, accompagné du prêtre Scubile et du diacre Quirin, vint à Vaux pour prêcher la bonne parole. Il baptisa près d’une fontaine trois cent dix-huit personnes. Un oratoire y fut construit, qui devint lieu de pèlerinage. L’ancienne chapelle fut détruite à la Révolution; elle a été remplacée par un édifice sans caractère, situé au même emplacement en bordure de la D190, à l’entrée de Vaux, en venant de Triel.
Écarts : Fort-Vache, le château du Pavillon, le Jonquet, Port-Maron, le Temple, Saint-Nicaise.